L’agriculture
est un pilier économique de la Guinée. Le virus a paralysé la production de
plusieurs produits agricoles surtout dans les zones rurales où plusieurs
familles seraient menacées par la faim et la mal nutrition.
un champ de riz |
Avant Ebola, le secteur agricole était en plein
essor. Aujourd’hui, la production du riz a baissé de 20%, les récoltes du blé
de 25% et celles de cacao et de café et de la banane n’ont pas été épargnées
non plus.
Cela s’explique par la fuite des mains d’œuvre
dans les champs, à cause des rumeurs qui se transportait de village en village
quant aux modes de transmission du virus Ebola.
Ainsi, des milliers d’hectares de champs ont été
laissé pour compte par crainte d’être contaminer.
Conséquences : 74% des ménages ont réduit
leur nombre de repas journalier dans les zones affectées par le virus à cause
du manque de productivité, selon une récente étude réalisée par le gouvernement
guinéen.
A Kindia, localité situé à 135 Km de la capitale
guinéenne qui est reconnue pour la qualité de ses fruits et légumes, un
demi-milliard de francs guinéens de pertes ont y été notifié.
« Au
mois d’aout, nous avons coupé plus de 25 tonnes d’ananas pour sa
commercialisation au Sénégal. Mais la frontière était fermée et tous nos produits
ont pourris. Depuis, nous avons enregistré la perte de 240 tonnes d’ananas.
Nous sommes inquiet car nous ne possédons plus grand-chose, il est même devenu
difficile pour nous de nourrir nos familles respectives. » Nous a
déclaré Arafan Abou SYLLA président
de l’union des planteurs de Kindia.
L’agriculture occupe près de trois quarts de la
population active et représente environ 15% du Produit Intérieur Brut du pays.
Au plus fort de l’épidémie du virus Ebola, le
taux de croissance de la Guinée est tombé de 4,5% à 0,5%.
Selon Famoyi BEAVOGUI agronome, l’impact d’Ebola sur le secteur agricole est évident.